Carole Catelain

Danseuse chorégraphe et professeur de danse contemporaine



Formation


Je dois ma passion pour la danse à ma mère, Michèle Reculard, professeur de danse rythmique, diplômée de l’école d’Andrée Joly.

Mireille et Jean Reculard, mes grands-parents, violoncellistes et violes de gambistes, m’initient très jeune à la musique. Ma famille manifeste un intérêt pour les différents arts et mon père plus précisément pour la poésie. 


Née en 1950, dès 1956 je suis les cours d’Hélène Carlut-Genety à Lyon.




                                                                     En 1962, je rejoins l’école de

                                                                    Geneviève Mallarmé, élève de

                                                                    Mila Cyrul et de Drieu, professeur

                                                                    d’expression corporelle au conservatoire

                                                                    d’Art Dramatique de Paris.

                                                                     

                                                                      En 1965, je participe à quelques-unes

                                                                    de ses chorégraphies dans un spectacle

                                                                    donné au Théâtre de la Cité Universitaire

                                                                    de Paris, puis en tournée à Sarrebrück

                                                                    et à Francfort.







  En 1966, adolescente, je danse ma propre chorégraphie sur une suite de Jolivet  à la même Cité Universitaire toujours dans un spectacle de Geneviève Mallarmé.


En 1971, je rejoins les cours de Jérôme Andrews. il oriente mon travail vers de nouvelles voies. Ce danseur américain, formé à la danse  classique japonaise, le Nô et le Kabuki, à la danse classique occidentale et à la danse moderne auprès des plus grands noms américains et allemands puisqu’il participa  à l’aventure de la danse moderne dès le début du XX ème siècle, arrive n France dans les années cinquante et son œuvre irrigue profondément  la danse moderne française.

Jérôme Andrews a élaboré une "Deep Dance" ou danse profonde qui nécessite un travail de préparation très exigeant alliant disciplines physiologique, psychologique et spirituelle, mais surtout une discipline de l'intuition en y intégrant le jeu comme dimension essentielle.

Son enseignement apporte une connaissance précise du fonctionnement du corps liée à l'expérience intuitive et poétique de l'être dansant, dans la fidélité aux principes de Laban et de Mary Wigman donc de la danse expressionniste allemande. Son travail porte aussi l'empreinte du dynamisme et de l'humanisme de la modern dance américaine puisqu’il dansa avec des personnages d’envergure internationale : Léonid Massine, Martha Graham, Doris Humphrey, Hanya Holm. Jérôme Andrews énonce : "Il faut que vous alliez à la source de ce qu'est l'art. Et cette source est dans l'être. Il y a certains livres qui disent "le visage originel", c'est-à-dire au-delà de votre personnage, au-delà de votre volonté, au-delà de l'intuition, là où tout est égal". Nous incitant au travail personnel et quotidien il énonce : "La danse appartient à ceux qui ont le courage de la trouver en eux". Nous sommes loin d'un art de l'imitation mais dans une voie qui préconise le mouvement comme expérience au fondement de la danse.

 Jérôme Andrews restera jusqu’à sa disparition en 1992, mon professeur et un être dont l’empreinte est essentielle pour mon travail de danse et d’enseignement, et pour mon évolution en tant qu’être humain. Je suis ses cours au studio Morin jusqu’en 1974, puis à l’Eglise Américaine de Paris, participe à ses stages et ses spectacles en France et à l’étranger jusqu’à sa disparition en 1992.


Parallèlement je suis les cours d’Erns Duplan professeur de danse primitive au centre américain du Bd Raspail, ceux de Guillermo Palomares (technique José Limon), et de Valérie Camille (danse jazz) au studio Wacker. A l’Atelier de la Baleine, rue Jean-Pierre Thimbaud, chez la danseuse Noèlle Janoli, lieu d’expérimentation et de recherche  nous avons la possibilité de montrer nos danses. Je m’initie alors aux rudiments des techniques Pilates.


En 1976 et 1977, au Festival du Midi, je participe de nouveau aux spectacles de Geneviève Mallarmé et présente deux de mes créations : un duo en collaboration avec un danseur américain, Régis Maubrey, sur le treizième quatuor de Chostakovitch, duo qui fut créé au théâtre de Maisons-Laffitte dans le cadre d’un spectacle au cours duquel mes élèves dansent  Ma mère L’Oye de Maurice Ravel, et un solo sur la musique de Ligeti , Lontano.


En 1977-1978, je travaille  à l’Institut de formation des Ballets Modernes de Paris, dirigée par Françoise et Dominique Dupuy.


En 1978 je débute le travail sur les machines Pilates en cours particuliers avec Jérôme Andrews, travail qui se poursuivra de nombreuses années jusqu’au départ définitif de Jérôme Andrews.

En 1981 et 1982, au Festival de Dijon, je danse dans les chorégraphies de Jérôme Andrews :

                    Mystères Corybantiques (1981)

                    Totem et tabou (1982)












En 1992, je participe à sa dernière réalisation Passacaglia dans le cadre du Festival de danse Contemporaine de Grèce à Hania en Crète,.


Depuis 1989, je travaille régulièrement avec Shiro Daïmon, danseur de Nô et de Kabuki, en France depuis 1976.


En 2011, j’obtiens une maîtrise puis un Master 2  recherche à l’université Paris VIII en UFR Arts spécialité Danse,  ayant pour titre : Quand Jérôme Andrews danse. C’est pour moi l’occasion de confronter mes années de pratique et d’enseignement de la danse aux savoirs de l’université : cette confrontation me vaut la mention «très bien» et me permet d’envisager de nouvelles conditions  d’enseignement et de création.